mercredi 9 octobre 2013

La Proche

C’est le lait qui s’écoule du sourire sucré
D’un nourrisson béat, posé sur une épaule,
Aveuglé du soleil qu’Octobre a dérobé
A Juin, pour réchauffer ses pauvres chats qui miaulent.

C’est le petit dragon tout fait d’or et d’épices
Qui s’agite au dessus d’une barque lustrée,
Exhalant sa fumée comme un heureux auspice
Qu’il entremêle aux flammes des bougies vitrées.

C’est le château-jardin aux tapis de verdure,
Aux sculptures florales et tentures de feuilles,
Des feuilles et des fleurs qui font même les murs,
Et ne verrons jamais une main qui les cueille.

Pas de fils d’orpheline dans le doux automne,
Ni encensoir rouillé de Seigneur Vermoulu ;
Pas  de tombe fleurie qui, déjà, s’abandonne ;

Rien, que le simple exil d’une tante inconnue.