jeudi 17 juillet 2014

Paix à tes Os

L'épreuve la plus dure est celle de l'hommage
Non à son confident ni à l'ami intime
Mais à celui vers qui se porte notre estime
Et dont le souvenir n'est qu'un fragment d'image.

"Tu n'as pas vraiment d'âge. On m'a bien rapporté
Que le dévergondage et la vie de bohème
Ont ratissé ton corps, et qu'un beau chrysanthème
A fleuri dans ta gorge, où tu l'as implanté.

Aussi, à chaque fois que ta gueule se fend
Un papillon froissé au doux parfum de cendre
S'échappe de tes lèvres, avant de redescendre
A l'esgourde ahurie d'un public étouffant.

Puisque tu mens la nuit, tu nous promets une heure
Pour en arracher trois et les subtiliser
- Que le concert devienne généralisé ! -
Et tes mots nous tourmentent jusqu'à l'intérieur."