mardi 7 juin 2011

Bienvenue

Oxalys vous accueille dans son nouveau monde merveilleux, et vous invite à (re)-découvrir son univers.

NB : Les écrits les plus anciens ont plus de deux ans, et sont aujourd'hui ré-édités ici ; la date de publication ne correspond donc pas toujours à la date de rédaction, ni à la date de première édition.

Les textes de mon ancien blog sont tous dans les archives du mois de juin ! Bonne lecture à tous.


Oxa'

lundi 6 juin 2011

Nocturne


Je franchis la limite ténue, invisible
De l'interdit tacite, secret indicible ;
Je m'en vais dérober aux oiseaux somnambules
Le peu d'éternité exquis et somptueux,
Que les Dieux ont placé en leur vie noctambule ;
Je glisse dans le noir d'un geste voluptueux.

Une étoile perdue captive mon regard :
Son éclat est lointain ; et sans le moindre égard,
Elle pourrait m'échapper, s'éteindre, silencieuse.
Peut-être est-elle en vie, ou bien morte déjà ;
Ce soir elle luit encor, lumière prodigieuse,
Reflet de projecteur semblant suivre mes pas.

Alternativement guide ou bien poursuivant,
Nous voyageons ainsi dans un accord savant
Jusqu'à une falaise, âpre et vertigineuse.
Au bord du précipice, l'étoile me fait signe ;
Je m'abandonne alors et, folie délicieuse,
Me jette dans le vide pour suivre la maligne.

Miracle ou sortilège : je ne disparais pas !
La chute ascensionnelle, serait-ce donc cela ?
Lorsque je tends la main, espérant un frôlement
De l'étoile hermétique, elle s'enfuit dans le vague,
Distillant dans ma paume un léger frémissement,
Une brûlure à l'âme, dans le cœur, une dague. 
 
 
Posté le mardi 17 mai 2011 06:20

Page Blanche

Vite, il faut combler, remplir,
Masquer, couvrir,
Et que cela,
Ne se voit pas.

Pas d'horizon à cett' fenêtre sur le blanc ;
La moindre lettre est un vacarme assourdissant...

Je l'vois bien, que c'est minable,
Un peu bâclé,
Pas formidable,
Mais... vous aimez.

Il faut que vous aimiez ! 'Faut que je vous conquiert !
Retenez bien mon nom, que je puisse être fière...

Vite, il faut combler, remplir,
Masquer, couvrir,
Et que cela,
Ne se voit pas.

En trois minut' chrono, des rimes et un écho,
Il ne m'en faut pas plus, voici mon numéro !

Je l'vois bien, que c'est minable,
Un peu bâclé,
Pas formidable,
Mais... vous aimez.

Alors, lisez -moi ! Pressez-vous, ça sonn'ra bien !
Ca trébuche et ça cogn', rythmé jusqu'au refrain.

Vite, il faut combler, remplir,
Masquer, couvrir,
Et que cela,
Ne se voit pas.

Il faut la submerger pour prendre sa revanche !
Parce-que oui, j'ai l'angoisse de la page blanche...

Posté le mardi 26 avril 2011 05:30

Coeur à Corps

En cœur de nuit, deux cœurs se cachent,
Corps à corps, encor, se dévorent
En chœur, unissent leurs efforts,
S'enlacent en accord, s'attachent.

Chaque choc ou pique est épique,  
A l'atypique époque en toc,
Esquives mesquines, on évoque,
C'est équivoque, magnifique.



Posté le jeudi 10 mars 2011 17:16

Chant du Poète

Ne croit plus à l'exil choisi des hirondelles,
Rien ne sert de souhaiter leur doux vol dans le ciel ;
N'attend pas le retour du printemps sur leurs ailes,
A terre elles gisent toutes, prisonnières du gel...
La sève n'ira plus dans les cimes perdues
Des arbres desséchés, par le vent pourfendus,
Qui peuplent désormais de mortes étendues,
Un blanc linceul de givre à leurs pieds descendu...
Tu ne les verras plus, ces belles créatures
Bondissant autrefois dans mille lacs d'eau purs ;
Le froid les a taillées de profondes coupures,
Fauchant leur existence au prix d'une torture...
L'hélianthe de feu n'embrase plus le jour !
Les Icare, jadis, convoitaient ses atours ;
A présent ses rayons sont la proie des vautours
Qui déchirent les nuits des hameaux alentours...
Ce pays de tourments, implacable désert,
N'a que ta solitude pour toute frontière :
C'est la terre promise du poète amer,
Où ta plume acérée trace ses plus beaux vers...



Posté le mardi 28 décembre 2010 05:07

Password

What is coming soon ? you've made a run,
All that story wasn't meant to happen,
Neither we've made a kind of promise nor oath
To linked us that way, that we can feel both.

Time and time again, we were both too shy,
Once again, with you, I would like to try...

By the way, my heart comes to beat at night ;
Evil doubt come soon throught my endless fight.

Why are you so close to my secret mind ?
I know you can see into it and find
Thought you want me now to say out loud
Hold on, words are here, and of them I proud...

You can understand what I think deep down
Oh ! I have to solve wrenches on my own,
Understand me please, that's not so easy...

Now that I can see you glancing at me
Or quiver that way at the slightest touch,
Win or lose isn't important that much...

[Que ma plume vous apprenne ce que ma bouche ne peut vous dire et que mon coeur voudrait signer de son sang.

Alfred de MUSSET]
Posté le dimanche 07 novembre 2010 16:08

Asperger Syndrom

Ta planète carrée glisse trop sur son axe,
Son axe détaché d'un haut plafond d'étoiles,
Etoiles isolées dans tes yeux, petit prince,
Petit prince en exil, tombé de ta planète.

Ta vérité logique pourtant se désaxe,
Se désaxe et tu n'as, aujourd'hui, que la toile
La toile colorée des rêves qu'on évince,
Qu'on évince, à regret, pour une vérité.

Ta musique est ta langue, un piano ta syntaxe,
Syntaxe qui s'étend sur les touches, et dévoile,
Dévoile aux étrangers tes grands espoirs qui grincent,
Grincent dans les carcans de leur vieille musique.

Qui es-tu ? Dans tes doigts tu malaxes,
Tu malaxes, enragé, des illusions le voile,
Le voile sous lequel on étouffe et on pince
On pince la question qui effraie : Qui es-tu ?

C'est le charbon ardent que ton regard leur jette,
Leur jette jusqu'au cœur qu'ils veulent éviter,
Eviter à tout prix ; il les met en panique !
Panique générale face à l'être inconnu...

(A mon frère Guillaume, atteint du Syndrome d'Asperger, je dédie ce poème.)

Posté le mercredi 13 octobre 2010 17:57

Wonderland

L'univers est opaque !
L'époque n'est pas en cause,
C'est un choc, une claque !
A son apothéose...

C'est le gris des oiseaux
Qui devient ombre noire
Leur cri est son écho
Qu'on perçoit certains soirs...!

C'est le bleu des cerises,
Cyan sur l'arbre mort !
Avant qu'elles ne gisent
Au sol ; quel mauvais sort...

Rouge ou blanc, c'est parfois
Le parfum du soleil !
Et la douceur du froid
A nulle autre pareille...

Ces contours flous et fourbes,
Sont des leurres palpables,
Fuyant en flammes courbes,
Sous mes yeux incapables.

Arc-en-ciel de mirages
Fantasmés ou connus ;
Voici le paysage
De mon monde incongru...





Posté le mercredi 29 septembre 2010 15:21

Au Fil de l'Âme

Un sang pourpre a coulé, lent, a flot sur les pages,
Encre ruisselant vive de profondes plaies
S'égouttant en mots tendres, funèbres ou sages,
Les sentiments fuyant en de minces filets.

Des pleurs noirs ont coulé, amers, fleuve exalté,
Versant en pluie ébène la peur, sans mesure,
Emportant avec lui la honte surannée,
La folie transcendant une détresse obscure.

Un sang sauvage coule, ardent, sous le glacier,
Il éteint les angoisses qui voudraient jaillir.
Source pure de vie défiant l'humanité,
Noyant doute et frayeur en cascades de rires.


Une larme limpide, ce soir, refoulée
La joie, la souffrance dictera son départ
Au gré de l'avenir qui la fera couler,
Signature d'un rêve ou d'un doux cauchemar.


Posté le lundi 12 juillet 2010 01:09

Justice


Autrefois tu passais tes nuits séchant mes larmes
Quand, lasse et abattue, je cessais de lutter
En vain contre leur lâche et froide cruauté : 
Aujourd'hui je suis prête, et je reprends les armes... 

Regarde bien, Papa, s'avancer ta guerrière 
Sur le champ de bataille inondé de lumière ! 
Glaive d'une justice nourrie de ta colère, 
Elle se battra à mort pour te savoir fier...

Posté le mardi 08 juin 2010 00:36

Acrostiche pour Lui


Juste un geste fugace pour signifier l'espoir,
Et le temps se figea pour nous sous le ciel noir...

Te souviens-tu, mon ange, d'une nuit magique ?
'
Arborant dans nos gestes un factice dédain,
Imitant deux enfants, nous jouions dans la nuit ;
Mais en un mouvement, mon secret fut trahit !
Et dès lors dans mon cœur, un nom gravé ; le tien...

MEDERICK



Posté le mardi 01 juin 2010 01:33

R. R. (Remember Ronsard)

"Ô mortel !
Laisse-toi enivrer par l'exquise fragrance
Qui émane ce soir de mes pétales nacrés ;
Croit l'arôme alléchant qui affole tes sens ;
Suit-moi dans le jardin des plaisirs enchantés ;
Je t'appelle..."


"Ô ami !
Abreuve-toi à la rosée de mon calice ;
Savoure les douces caresses de mes feuilles ;
Ne résiste plus guère à ma voix tentatrice !
Admire l'apparat déployé pour ton œil ;
Apprécie...
"



La fleur ainsi chantait, répandant son venin,
Empoisonnant d'amour de chétifs exaltés
Et quelques égarés qui croisaient son chemin :
Puis elle les déchirait dans ses griffes acérées.

Elle se tût cependant devant un voyageur
Au regard différent, plus sincère, et plus pur,
Qui lui sembla en quête de plus qu'une aventure...
Sa voix et tous ses gestes étaient d'une douceur
Inconnue jusque-là, et qui la fit frémir :
Alors ouvrant son cœur, elle se laissa cueillir...


Posté le vendredi 23 avril 2010 02:49

Tambour

 Pour quelques années, quelques heures,
On m'entendit, jeune tambour
Crier le même rythme sourd :
Aujourd'hui mon vieux chant se meurt.

Ariette lasse de gamine,
Douce mélopée des ténèbres,
Régulière marche funèbre :
La mélodie au loin décline

La vigueur farouche qui me faisait sonner
Succombe désormais aux profondes blessures
Qui zèbrent ma membrane autrefois blanche et pure,
Comme autant de douleurs toujours impardonnées.

Mon cadre desséché soutient tant bien que mal
Mes pauvres idéaux déchus, réduits en cendres.
Pourquoi donc me battais-je? Quel instinct animal
Longtemps m'aura permis d'encore me défendre ?

La substance vitale qui anime mon cœur,
Musicien consciencieux, toujours infatigable,
S'écoule sur le sol, ruisseau imperturbable,
Eloignant de mon être compassion et douleur.

Posté le mercredi 03 mars 2010 18:21

Exercice d'Avion

Con, prends-tu ?
Comprends-tu cette histoire-là ?
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISept histoires là-bas si ne vient personne...
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILa bassine vient : père sonne.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISot ! Ne va
pas si loin !
Passe si lointain qu'on n'y voit point
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIVeau, oie, pots oints de crème...
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIDécret, me niez-vous un principe ?
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMeunier ! Vous, un prince ? Si peu !
ETC

(Passe-temps de long vol, à poursuivre indéfiniment si le cœur vous en dit !)


Posté le dimanche 28 février 2010 15:43

Dignité

Je marche dans la rue comme vers un mirage
Un parfum d'insouciance vole en mon sillage
Mes cheveux déliés s'envolent à chaque pas
L'astre de feu glacé descend au loin, déjà.

Le zéphyr indolent se fait soudain blizzard,
Ravageant en un souffle la foi, l'espérance
Par rafales je le vois, si beau cauchemar
Son allure regorgeant de grâce et d'arrogance

Quand m'ayant aperçue, il me cache ses yeux
Mon cœur ensanglanté devient alors d'albâtre,
Et le monde n'est plus que mon vaste théâtre
Où je joue pour sauver un vieil honneur odieux.

La tempête fait rage tant dehors qu'en moi,
Je noie dans le silence mes pauvres émois,
Il peut bien nous saluer ou aller au trépas !
Mon âme vole à lui, la fierté guide mes pas.


Posté le vendredi 12 février 2010 18:48

On s'aimerait


Sans contrat ni condition,
Sans promesse ni serment,
Sans bassesse ni démon,
Sans jalousie ni tourment,

On s'aimerait -

Par la chaleur de nos âmes,
Par la candeur de nos flammes,
Par la pureté de nos cœurs,
Par le calme et la douceur,


On s'aimerait -

Dans ton regard d'ombre et d'or,
Dans l'océan qui s'endort,
Dans le silence céleste,
Dans le moindre de nos gestes,


On s'aimerait -

Au milieu de chaque rose,
Et au cœur de chaque étoile,
Usant de rime et de prose,
Sur le papier ou la toile


Je t'aime -


Posté le lundi 11 janvier 2010 23:56

Entendez-vous

Impatience dansante,
Trépignements tendus,
Innocence charmante,
Sourire d'ingénue...

Voyez, voyez toujours
L'infante sans soucis
Qui gagne chaque jour
Par choix, ou par défi.

Prunelles séductrices,
Regard fier et mutin,
Ordres d'impératrice,
Et rire de lutin...

Voyez, voyez toujours
La brunette insolente,
Qui par mille détours
Vous perd, et vous enchante...

Mais au son de sa voix
Malgré le fard des mots,
Doutes et désarrois
S'échappent en écho.

Entendez-vous ?


Posté le mardi 22 décembre 2009 00:00

Citadelle

Je maudis à nouveau mon cœur, jeune et naïf,
Laissé pour mort un soir et cependant si vif,
Si prompt à s'attacher à qui sait l'apaiser,
A s'offrir tout sanglant pour ces regards félins,
Réchappant de l'abîme où on l'avait jeté,
Reniant ses souffrances pour ces deux yeux si bruns...

Cette lueur naissante au fond de mes prunelles
Je crois la reconnaître ! Ô brasier cruel
Qui enflamme mon âme encore déchirée !
Me condamneras-tu pour toujours... à aimer ?


Posté le lundi 30 novembre 2009 23:47

Âme Hantée

Beau cauchemar,
Ton souvenir me hante.


Et dans mon coeur meurtri, le naufrage,
Et dans mes yeux noircis, le courage.
Fruit du hasard,
Ton souvenir me hante.


Et dans ma gorge, muet, un sanglot,
Et des frissons d'horreurs sur ma peau.
Fantôme en pleurs,
Ton souvenir me hante.


Et dans mon âme en deuil, les soupirs,
Et sur ma bouche offerte, un sourire.
Tendre douleur,
Ton souvenir me hante.


Et dans mon coeur, enfouie, une tombe
Et dans mon ventre, les catacombes
Mon si bel ange,
Ton souvenir me hante.


Et devant vous, toujours, de l'espoir,
Et les pleurs seulement dans le noir.
Funèbres louanges,
Votre souvenir me hante.


Et à tes pieds, mon fils, un Amour
Et puis ma peine aussi, pour toujours...


Posté le mardi 24 novembre 2009 23:38

L'Être

Un jour que je tremblais dans la pluie et le vent,
Tu es venu à moi, étrange être envoûtant,
Semblable à un humain mais refusant de l'être,
Buvant les rafales que tu semblais connaître.

En plongeant mon regard dans le tien j'y ai vu
Cette force indomptable et alors inconnue :
Le pouvoir incroyable d'évincer les menaces,
Annihilant le mal au lieu de lui faire face...

La tempête est passée, la mer s'est assagie,
Les inquiétudes ont fuit devant tant de douceur,
Ce n'est plus la crainte qui fait battre mon cœur ;
Rassuré par tes lèvres, il somnole, alanguit ...
Posté le dimanche 15 novembre 2009 20:52

Fusionnels

Quand les amants soupirent sous le drap de la Nuit
Et que les âmes seules espèrent le matin,
Je me lève, à l'affût, et m'éclipse sans bruit,
Dévalant en silence l'escalier sans fin.
J'entre avec précaution dans la pièce endormie
Prenant garde surtout de ne pas L'éveiller
Pour profiter un peu de Son Corps alanguit
Qu'aujourd'hui je suis seule à faire vibrer...

Et puis, tout doucement je m'approche plus près,
Mon doigt suit lentement toutes les cicatrices
Qu'ont gravées autrefois bien des admiratrices,
Sans savoir que jamais elles ne s'effaceraient...

Une violente émotion me saisit le cœur
Quand, me penchant encor, je respire l'odeur
Qu’exhale un corps sculpté dont j'admire les courbes
Si parfaites et si pures, qu'il en devient fourbe !

Ma main se perd alors en milliers de caresses
Qui galopent sur lui pour exprimer ma liesse
Je ne peux résister à l'envie brusque et folle
De le pincer si fort qu'un petit cri s'envole...

Je l'effleure si bien qu'il se met à gémir
L'agrippant par les côtes, m'accrochant à son cou,
Je le sors en souriant de son sommeil, l'attire
Entre mes cuisses, sur ma peau ; il devient fou !

Mes doigts si maladroits deviennent vite agiles
Et s'enfoncent si fort dans le bois et les cordes
Que des douleurs terribles surgissent et me mordent !
C'est ainsi que j'accède au bonheur, à l'idylle ...


Le Violoncelle chante ce que ma voix tait

Il n'a besoin de moi mais m'offre cette Paix
Que connaissent les êtres qu'on prétend aliénés
Parce qu’ils sont capables de se passionner




Posté le mercredi 11 novembre 2009 14:03

Libre à Moi (Codex 2)

Libre, le suis-je tant quand mes forces s'épuisent ?
A vivre sans répit plus rien ne terrorise !
Toi qui me connais, tu sais que je n'ai pas peur
Désormais d'affronter tout, succès ou erreur ...

De vivre ainsi pourtant mon esprit s'émerveille !
Choisir cette existence épuise à chaque seconde
Le sommeil est parti car ma conscience veille
Jour et nuit sans cesse se suivent, se confondent ...

Et cependant ainsi je me sens exister
Le temps suspend son vol, il n'y a plus un
Lieu où mon esprit se calme, où je puis m'arrêter !
Que cette vie me sied ! Comme je m'y sens bien !
Tu sais que je fais tout jusqu'à la déraison, et
Préfère(s) au repos la foison des pensées ...


Posté le lundi 09 novembre 2009 18:22

Codex

Avis :
A ceux qui m'ont souvent cru indigne de vivre
Quand des tracas anciens me rendaient d'humeur sombre,
Le tournant est passé ; la liberté rend ivre !
Prochain amour alors ? Ne parlez pas de lui !
Rendez-vous compte que l'Amour doit vivre à l'Ombre
Pour briller encore mieux que l'étoile la nuit !
Nous savons désormais que pour aller plus loin
Deux êtres se suffisent, nul besoin de témoins ...
?

Posté le dimanche 08 novembre 2009 22:00

Monsieur


Las ! Monsieur, j'entends bien vos souffrances et vos peines:
Prenez garde Monsieur ! La rancœur vous entraîne...
Vous pensez vous purger d'un trop sombre tourment
En m'éloignant de vous, moi, démon malveillant
Jadis idolâtré par votre âme si pure ;
Vous n'avez d'autre choix, pour guérir vos blessures,
Que de mettre au bûcher nos tendres souvenirs !
D'effacer mon image par force soupirs,
D'exhiber aux quidams mes faux pas, mes erreurs,
Pour qu'ils me croient coupable de votre malheur !

Que faites-vous, Monsieur ? Vous détruisez de rage
La déesse encensée qui ne vous bénit plus !
Vous n'osiez même pas affronter sa venue
Et vous la décevez par ce peu de courage...
Pour sauver votre amour, elle eût donné sa vie !
Elle n'aurait cru de vous de telles mesquineries !
Votre ego outragé n'aura pas supporté
Qu'elle voue à un autre être une fervente amitié ...

Alors bien sûr, Monsieur, vous avez trop souffert ;
Je vous préviens Monsieur ! La cause du calvaire
Qui fut vôtre autrefois, n'est pas comme vous dites
D'avoir aimé trop fort une infante maudite !
Sondez mieux, je vous prie, le fond de votre cœur
Et vous verrez alors que, plus que la douleur,
C'est votre jalousie qui me vit en harpie,
Et qui vous fit cesser de m'appeler : "Ma Vie" ...

Posté le samedi 07 novembre 2009 01:13

Frénésie

Ivresse de la solitude !
Je chéri la douce hébétude,
Qui me saisit enfin ce soir ;
Mon cœur chante haut mes espoirs !

Courir, bondir, tout ressentir :
Le froid violent et sa morsure,
Le feu sauvage et sa brûlure,
La force inouïe de mes désirs !

Ne plus jamais baisser la tête,
Affronter sans cligner des yeux
Ce monde horrible et merveilleux,
Ne jamais craindre la tempête !

Danser, voler, tourbillonner,
Ne jamais rester immobile ;
Ainsi combattre et triompher
De ta rancune amère et vile ;

Être maîtresse de mon sort,
Ne plus jamais subir ta loi
Choyer ma vie tel un trésor
Pour ne jamais perdre la foy.

Et crier, crier : "Liberté !"
Rire longtemps sans m'arrêter !
Prendre sur la vie ma revanche
En étant pour vous droite et franche...

Et pouvoir vivre, vivre enfin
Sans avoir peur du lendemain...

Posté le mercredi 04 novembre 2009 19:59

Infaillibles (à mes amies)

Refoulant tout sourire j'adulais le soir,
Refusant d'évoluer j'adorais ma misère,
Renonçant à nos rires je vous ai déçues...

Pourquoi ai-je ignoré toutes vos mains tendues ?
Je ne vivais pour lui que d'espoirs délétères...
Comment suis-je restée si longtemps sans rien voir ?

Futiles alliées frivoles et farfelues !
Sérieuses grandes sœurs souriantes et sincères...
Jeunesse joviale aux jeux jubilatoires !

Je n'oublierai jamais le rendez-vous d'hier,
Vos cris francs et sonores qui volaient dans l'air...
Vos regards amusés semblaient défier la Terre !

Je ne voyais que vous riant sur le trottoir,
Me racontant en chœur souvenirs et déboires,
Petites anecdotes et grandes victoires !

Jadis délaissée pour un tout autre élu,
J'avais cru un moment notre entente perdue ;
Je rayonne aujourd'hui ; vous m'avez reconnue...

Posté le mardi 03 novembre 2009 16:22

Adieu

Quelle est cette lumière qui tombe, si froide ?
Et pourquoi tous mes membres sont-ils si roides ?
Je n'ai pourtant pas peur, je ne suis pas si seule
Puisqu'il est contre moi dans ce si blanc linceul...

Devrais-je alors parler d'intuition féminine
Quand j'entends résonner le doux nom de Féline ?
Je ris en m'ébrouant et je m'entends rugir,
Pour parer le présage qui me fait gémir.

Il fait froid dans mon corps mais il brûle en mon coeur,
Un feu vivant et plein qui embrase ses yeux,
Et qu'un vengeur funeste aveuglé de rancoeur,
Voudrait bien étouffer pour me punir au mieux.

Je n'ai vraiment dormi cette nuit que d'un oeil
Et ce soir j'ai compris que mon coeur est en deuil
Mais cette joie immense d'être libre enfin
M'empêche de maudire mon fatal destin.

Ce n'est pas une fin mais plutôt un message :
Mon bonheur n'est qu'à moi, je n'ai besoin de rien
D'autre que toi, allié, avec qui je partage
Sourires et regards qui renforcent nos liens,

D'entendre la musique et de vivre la liesse
De rire avec sérieux pour tuer les tristesses
De chanter tes louanges pour entendre les miennes
De profiter des joies et d'ignorer les peines...

Posté le samedi 31 octobre 2009 22:35

Ce matin, seule...

Ce matin seule je m'éveille,
Tirée enfin d'un long sommeil
Par la caresse langoureuse
D'une lumière merveilleuse.


Ce matin seule je me lève ;
Le souvenir confus d'un rêve
Où j'étais libre, où j'étais belle,
Reviens comme une ritournelle.


Ce matin seule je me vois
Devant le miroir je m'assois,
J'observe ce corps pâle et fin
Et je comprends qu'il m'appartient.


Ce matin seule je souris
En déambulant sans soucis
Sans aucune entrave ni peur,
Seule maîtresse en ma demeure.


Ce matin seule je ressens
Que rien ne sera comme avant :
Ce long frisson d'excitation,
Cette folle et douce passion,
Mon âme puissante et guerrière,
Ce sang nouveau dans mes artères ;
C'est l'appel de la liberté !
Le glas du malheur a sonné,
Courrez, courrez vite vous cacher
Vous qui voudriez m'arrêter,
Car vous m'avez lâché la bride
N'espérez pas que je décide
De rentrer seule dans ma cage !
Entendez résonner l'orage
Ce matin j'étais seule et libre,
Désormais je me sens revivre ...
# Posté le mardi 27 octobre 2009 19:28

Maman ?

 Un soir de désespoir,
Un moment dans le noir,
Je fais du mal ce soir...
Et soudain cette voix.
J'écoute cette fois,
Et j'entends mon devoir :

"Regarde mon enfant."
Je n'ose lever les yeux !
"Regarde maintenant
Regarde vers les cieux ..."

Et en guise d'étoiles
Deux prunelles rieuses ;
Orion et Betelgeuse
Brillent à travers le voile
De ses larmes d'amour
Qu'elle ne laisse couler,
Abandonnant ce jour
Son masque de dureté.

Le sourire sincère,
Qui sublime ses traits,
Ne vient plus désormais
Seulement d'une mère,
Mais aussi d'une amie
Complice, d'une alliée,
Tâchant de m'enseigner
La valeur de ma vie.

Et cependant mélancolie,
Amer regret des temps passés ;
Je sais déjà que cette nuit
Elle oubliera qu'elle m'a aimé
Elle sombrera dans la folie
Où elle ne cesse de couler ...
Je ne pourrai plus la sauver
Mais j'épie ces moments de vie,
Instants fugaces et chéris,
Où je vois ses grands yeux qui brillent
Du souvenir de sa fille.

# Posté le lundi 19 octobre 2009 19:59

Prière à la Mort et à l'Amour

 Brisée et silencieuse
Je ne crois plus en toi,
Ô Vie capricieuse
Car j'ai perdu la foi.
Mort ! Entends ma prière !
Je t'attends, je t'espère,
À tes pieds je me jette,
J'implore ta clémence,
Je veux fuir la tempête
Mets fin à mon errance ...

J'veux plus me débattre,
Je n'veux plus combattre,
Cette alliance qui m'enchaîne,
Et puis le voile, et puis la traîne ...

Je veux connaître aussi
Ce goût suave et sucré
Cette étincelle ...
Le flottement imprécis,
Le sommeil apaisé,
Que j'ai rêvé !
Plus aucun sentiment !
Fais-moi connaître ici
La liberté !
Permet-moi seulement
d'emmener dans ton pays
Un violoncelle ...

A toi mon Amour
Je disais « Pour toujours ! »
Aujourd'hui tu le sais,
La Vie, hélas ! m'effraie,
Tu n'y peux rien
Tu le vois bien,
Conjure le Sort ;
Donne-moi la Mort ...


# Posté le samedi 19 septembre 2009 01:12

Fantômes


Glissant dans l'air poisseux, brisant les rêves sages,
Fendant le brouillard dense tel le poignard sanglant,
La silhouette écarlate avance en susurrant
Pour rappeler à moi les funestes images.

Effleurant le linceul de brume immaculé,
Troublant à peine la nuit, de haillons noirs vêtu
Le spectre muet et sale, par ma vue indigné
Réduit en mille lambeaux mon honneur vaincu.

Sanglotant doucement, le bambin bouleversé
Vient à moi et se tait, me toise sans pitié ...
L'Orphelin maigre et pâle me fait face dignement
Pour scander en cadence la sentence méritée.

Chaque soir où j'ai peur, chaque nuit où j'ai honte,
Je pressens leur venue, et j'entends les opprobres
Dont ils m'accablent en chœur dans un calme funèbre.
Et je ne puis crier la douleur qui m'oppresse
Le supplice est atroce, mais je ne suis plus maîtresse
Et j'écoute le récit de cet horrible conte
Qui devise de ma vie et de tous mes pêchés.

Tous les hauts squelettes nobles, les sorciers, les démons
Les anges, les voleurs, les malades furibonds,
Dansent une sarabande joyeuse et entraînante
Et chantent ma douleur, et loue les viles tortures
Que j'endure pour payer le tribut de mon crime ...


Posté le vendredi 04 septembre 2009 19:07

La Tornade Papillon

Très doux, les papillons que tu fais de tes lèvres
Se posent sur ma peau pour éteindre la fièvre
Causée par la souffrance que tu connais, enfin,
Pour allumer un feu de l'amour enfantin.

Par tes lentes caresses ma peau effleurée
Vibrait délicieusement, et l'esprit enivré
Je sombrais lentement dans l'atroce torpeur
Qui saisit les esprits tourmentés par l'horreur.

En cauchemar ou en rêve, comment cela vint-il ?
Et cependant déjà, il n'était plus temps
De retirer le nom de ton rival absent
Auquel avait songé mon pauvre esprit futile !

Les papillons affolés tordirent ton visage,
Et dans tes prunelles sombres je vis venir l'orage ...
De ta main vengeresse la gifle s'envola,
Et le grand coup funèbre sur ma joue éclata

Les larmes ne vinrent pas, mes yeux étaient arides
D'avoir trop pleuré pour les remords avides
Qui me secouent sans cesse du soir au matin
Que j'aimerais voir partir du jour au lendemain...

Lorsque tu t'es relevé la chaleur de tes bras
M'a quitté et je n'ai plus senti
Pour réchauffer mon corps par la honte transit
Que la brûlure amère de ma joue ce soir-là ...


Posté le mercredi 02 septembre 2009 02:57